This Is England
Je n'arrive pas à croire que mon blog ait dormi si longtemps avec Twilight en première page, tsss tssss.
Je
suis enfin arrivée en Angleterre, terre de mon année Erasmus, et
accessoirement, terre promise du fan d'underground qui se respecte
(avec Berlin, mais je parle Allemand comme tu parles Japonais).
Je
suis arrivée avec ma valise bourrée à craquer, mais pas plus lourde que
14,9 kilos (ah les avions low cost, ça vous tue le style). Mes 20
paires de chaussures ne rentraient pas, j'ai dû laisser la plupart de
mes colliers clinquants Bala Boosté, et comble de l'horreur, j'ai
gravement oublié de prendre mon dictionnaire français-anglais en deux
volumes d'un million de tonnes chacun.
Mais me voici me voilà, arrivée à bon port.
J'avais prévu de me trouver un logement une fois sur place (risky),
mais j'ai finalement trouvé une colloc avec une Allemande, une Anglaise,
un Anglais et une Italienne. Bon tout d'abord, les Britanniques
rigolent pas avec la sécurité incendie, y a un spot au plafond qui déclenche une
alarme dès que tu fumes une clope ou que tu allumes une bougie
parfumée, et ce dans toutes les pièces (sauf aux chiottes, un taré peut
toujours faire flamber le rouleau de PQ en l'arrosant de canard WC et
en allumant son briquet).
Ensuite, mes collocs ont l'air plutôt
sympas, ils m'ont accueilli de façon sympathique (surtout l'Anglaise :
"Oh Fronssaize? Oncroyable ! Fontastique, Ouhlalah, camombeurte, voulay
vous couchay avec moi?"). M'apprenant, par le fait, qu'elle avait
appris le Fronssais étant jeune, mais qu'elle ne se rappelait de rien
"except meurde and poutain". Et d'autres choses super drôles et
inutiles qu'elle hurle dès qu'elle me voit.
Puis, je suis allée me balader en ville et je suis entrée dans ce qui va devenir mon temple, ma deuxième maison. TopShop.
TopShop
!C'est le magasin dont j'ai rêvé toute ma vie ! Explosion de couleurs,
pas un pète de bon goût, des paillettes et du doré, de quoi t'habiller
en total look Pocahontas pouffe, ou en pouffe tout court, en boule à
facette intégrale, en Brigitte Bardow motarde, ou en bûcheronne style
Woodstock. Et dans le magasin, des vendeuse et des clientes attifées
comme sur le podium d'un défilé de mode cheap, des tatouées.
Je me
suis alors postées devant le mannequin en plastique portant un shorty
taille haute à sequins rouges, je me suis agenouillée, les bras vers le
ciel en hurlant "ENGLISH FASHION, THAAAAAANK YOU" car je me sentais
enfn comme les autres. Puis j'ai pleuré.
(N.B. Cette scène s'est entièrement déroulée dans ma tête)
Puis, le soir, nous avons fait un apéro pour sceller notre amitié de collocs, mais l'Italienne (Sylvia) a genre pété une durite qua,d on a eu fini, parce qu'elle a voulu qu'on fasse le ménage (heu) alors qu'il était deux heures du matin et qu'on était tous bourrés à la bière (classe). L'Anglaise (Kat) lui a gentiment dit d'aller se faire cuire une pizza et qu'on rangerait tous demain. Sylvia est montée dans sa chambre d'un air dédaigneux et je l'ai entendue à 7 heures du mat qui passait l'aspiro. Merde alors, c'est pas cette année qu'on pourra vivre comme des gros porkies.